Les mesures visant à restreindre les locations à court terme s’intensifient à nouveau dans plusieurs régions d’Europe en réponse au tourisme excessif, aux sans-abri et à la forte hausse des loyers, qui ont exacerbé la crise du logement. À l’heure où le débat sur le sujet a commencé en Grèce, il semble que la question doive être examinée attentivement afin de trouver un « juste milieu ». Ce qui est certain, c’est qu’après la récession de 2020-2021, en raison de la crise pandémique, les locations à court terme seront à nouveau malvenues dans de nombreuses villes, car entre-temps aucune mesure n’a été mise en place pour augmenter l’offre de logements afin d’atténuer les problèmes de logement qui touchent de nombreux pays.
En Grèce, le débat se fonde sur des propositions émanant principalement de l’industrie hôtelière, qui cherche à supprimer les bâtiments exploités illégalement avec des appartements loués à court terme qui fournissent des services hôteliers, mais sans l’étiquette d’exploitation correspondante et sans payer de TVA. Toutefois, en raison de la reconnaissance du grave problème créé, en particulier dans les régions touristiques, par l’incapacité des étudiants et des fonctionnaires de trouver un logement d’autres options sont envisagées, telles que la limitation du nombre de maisons pouvant être louées par numéro de fiscal ou la fixation d’un nombre maximum de jours de location par an dans certaines régions. Il convient de noter que les mesures pertinentes ont déjà été adoptées depuis 2018, mais n’ont jamais été mises en œuvre, car elles nécessitent une décision ministérielle conjointe qui n’a pas été publiée jusqu’à présent.
Bien entendu, si une limite de temps de 90 jours par an était imposée à l’exploitation des appartements dans le centre d’Athènes, il est presque certain que la plupart des propriétés seraient retirées des plateformes numériques, car il ne serait pas rentable de les exploiter par le biais de locations à court terme. Selon les estimations des responsables des sociétés de gestion de logements, un appartement moyen en dehors du centre historique de la ville doit être loué au moins 200 jours par an pour générer un certain profit. Dans tous les autres cas, les coûts sont supérieurs aux revenus. Les responsables du marché notent qu’un afflux de biens immobiliers contribuerait à la rationalisation des prix, non seulement en raison de l’augmentation de l’offre, mais aussi en raison du coup porté à la psychologie des propriétaires, qui penseraient qu’ils n’ont pas d’autre alternative pour exploiter leur bien.
Le présent constitue un extrait de l’article intitulé « Un “coup de frein” européen à Airbnb – les mesures restrictives mises en œuvre dans les grandes villes européennes – Ce qui est discuté pour le marché grec » publié dans le journal « Kathimerini » le 29.07.2023 disponible en grec à l’adresse suivante: https://www.kathimerini.gr/economy/562544377/eyropaiko-freno-sto-airbnb/.